Débuts et progrès en Golf

Au golf, il faut souvent tout reprendre à zéro. La posture devant la balle représente par exemple 90 % de la réussite d’un coup.

C’est au practice qu’il faut régler ses comptes avec son swing en reprenant régulièrement les bases d’une bonne position.

Le practice

Véritable pierre angulaire du golf, le practice est une nécessité qui répond à des besoins divers. On y passe beaucoup de temps, quel que soit son niveau de jeu.

Il fait donc partie des bonnes habitudes à prendre.

Prenons exemple sur les champions, aucun joueur professionnel ne peut se permettre d’en faire l’économie.

Avant, pendant, et après chaque tournoi, le pro tape des balles, travaillant tantôt sur un aspect précis de son swing, tantôt sur les différents types de coups.

Le practice est aussi parfois un moment de décontraction, un lei d’expérimentation.

Or, taper des balles, c’est bien, mais à condition d’organiser son temps au practice. On met en pratique les leçons, on corrige les erreurs de swing, de tempo, d’alignement et surtout on travaille la régularité par la répétition des coups.

Le golf est un peu comme le piano.

Le practice

Le practice

Le practice permet de faire des gammes. Plus on les travaille, mieux on joue la partition du parcours et plus on sait improviser pour tenter de battre ce parcours.

Une séance d’entraînement d’une heure peut s’organiser de la façon suivante :

  • échauffement et assouplissement des bras, épaules, jambes, du bassin et de la nuque
  • tapez une dizaine de petits fers (8 à 10) sans balle, pour le rythme, puis tapez une vingtaine de balles avec le même club. Vérifiez alors votre posture comme le pro vous l’a indiqué sans vous soucier de la trajectoire de vos balles
  • travaillez votre alignement en utilisant des repères : arbres, maisons, … et prenez un club un peu plus long
  • votre swing est « chaud », vous pouvez à ce stade taper tous vos fers et tous vos bois
  • travaillez les différents coups

Les différents coups

Approches

  • Placez-vous à quelques dizaines de mètres d’un green d’entraînement et tapez quelques balles pour l’atteindre
  • Puis faites de même en vous rapprochant puis en vous éloignant du green.

Coups roulés

Près d’un green, tapez des coups roulés avec un fer 7 ou 8 et apprenez à contrôler la longueur de ces coups particuliers.

Sorties de bunker

Travaillez votre précision dans le bunker.

Tapez plus ou moins près de la balle et apprenez à « sentir » le sable, sa consistance.

Sortie de bunker

Sortie de bunker

Putting

Ne l’oubliez pas dans votre programme ; au contraire, puttez dès que vous le pouvez, pour mécaniser votre technique de putting, aussi bien sur des longs putts que sur des tout petits.

Sur le parcours, votre régularité au putting vous donnera la confiance et la possibilité de faire un score.

A moins d’être dans une forme physique exceptionnelle, il est inutile de taper plusieurs centaines de balles d’un coup.

Ne le faites que si vous êtes capable de vous concentrer sur la majorité de vos coups.

Un putting

Un putting

Le parcours d’entraînement

Une partie d’entraînement se joue seul ou à plusieurs et dans toutes les formules de jeu : le strock play et le match play.

Il faut être conscient de ses propres capacités à s’entraîner.

En 4 balles, par exemple, il vaut mieux être patient et rapide.

Dans tous les cas, il est déconseillé de se rendre sur le parcours sans avoir, au préalable, passé quelques minutes au practice.

Sur le départ, évitez quelques pièges classiques :

  • ne prenez pas systématiquement votre driver
  • inversement, jouez votre driver suffisamment régulièrement pour éviter toute appréhension en compétition
  • ne tapez jamais très fort : attention aux blessures
  • n’oubliez pas votre objectif
  • ne vous surestimez pas

Le parcours tactique

Une fois en piste, on n’a plus le loisir de faire un check-up technique. Cela a dû être fait au practice, et si malgré tout vous n’en « touchez pas une », reconcentrez-vous, prenez une bonne posture et contentez-vous de vos moyens du jour.

Il est temps maintenant de jouer en fonction du parcours, de ses obstacles et opportunités.

Le fait de ne jamais avoir 2 coups identiques offre un avantage, le plaisir, et un inconvénient, le manque de repères.

Tout compte sur le parcours. On apprend à jouer en lisant les repères, en analysant les situations diverses ; la réussite d’un coup ne dépend pas uniquement d’une bonne réalisation technique, mais bien de l’analyse de la situation.

Combien de « coups parfaits » n’atteignent pas leur but : trop fort, trop à droite … Et ce à cause d’une mauvaise évaluation de paramètres importants.

Il ne suffit pas que le geste soit parfait, il faut, une fois son swing réglé, calculer l’incidence du vent, de la chaleur, de la consistance du gazon pour faire un coup parfait.

Or avant d’analyser le coup, il faut connaître sa longueur avec chacun de ses clubs. Une fois sur le fairway, il faut évaluer la distance qui vous sépare du green avec précision.

Plus on développe une routine, une pratique de parcours, plus le choix du club devient aisé.

L’important est de jouer dans une optique tactique. Plus on connaît son propre jeu, sa longueur, moins on appréhende le coup de golf lui-même, au profit de l’objectif.

Les obstacles

Les arbres, buissons, roughs et bunkers donnent au trou une identité à déchiffrer.

Il faut en évaluer les risques d’une part, et adopter un choix tactique d’autre part :

  • attaque du drapeau par un côté
  • choix du club et du type de coup : roulé, haut, bas…

Parfois, le coût paraît évident, mais on découvre des pièges insidieux qu’on avait pas repérés : on attaque par exemple le drapeau sans avoir réaliser qu’en tombant dans le bunker à survoler, on aura ensuite une sortie de bunker très difficile, avec une pente de green en descente, et l’impossibilité de se rapprocher très près du trou.

Un drapeau golf

Un drapeau golf

Pour ne pas être « malchanceux », il est utile de bien « lire » son parcours.

Une erreur stratégique peut entraîner la perte d’un coup, mais aussi gâcher une partie. Une bonne lecture permet au contraire à un joueur en moyenne forme de sauver son parcours et de sortir un score correct.

Scorer

Dans les clubs houses on entent toujours la même ritournelle à l’issue des compétitions : « Au golf, on ne dit pas comment, on dit combien… »

Chez les pros, comme chez les amateurs, il y a des scoreurs, c’est-à-dire des joueurs qui savent utiliser leur technique, leur talent ou leur débrouillardise pour sauver des points, un par-ci, un par-là, et terminer leur parcours avec un score correct, voire très bon.

Ces joueurs ont un secret : ils savent bien « mal » jouer, ils savent gérer leur jeu ,même lorsque leur swing n’est pas au mieux.

En effet, il y a beaucoup de « jours sans » au golf.

On sait que son swing n’est pas réglé, que sa précision laisse à désirer, et qu’on joue mal.

Le secret consiste à se débrouiller le mieux possible avec une technique amoindrie, en compensant avec l’aspect stratégique.

On apprend à bien « mal » jouer en calculant les risques, en choisissant les meilleurs options de jeu compatibles avec ses propres capacités, en évitant le plus possible de prendre 3 putts sur le green, etc.

Carte pour scorer

Carte pour scorer

Scorer consiste donc à jouer avant tout le « golf pourcentage » : il s’agit d’analyser la situation avant chaque coup et de dégager les risques et les chances de réussite.

Personne, de toute façon, réussit tous ses coups.

Le meilleur scoreur est souvent celui qui se donne toujours la marge d’erreurs la plus réaliste.

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